vendredi 16 mai 2014

Je te tordrai le cou…



A de nombreuses reprises j’ai tenté, dans cette chronique que j’affectionne particulièrement, d’exprimer, d’expliquer, de raconter les vies et les luttes de Résistants, de Partisans. Et Dieu sait si les nombreux combats narrés ici, tout aussi différents qu’hétéroclites, se rejoignent dans un but commun: un lendemain meilleur, plus juste.

Je ferai exception cette fois, quoique; cette lutte, cette bataille, ce combat seront miens. L’aboutissement, la victoire seront des lendemains. Mes compagnons d’armes -parce que sans eux il n’y a aucun sens à combattre- seront ceux que j’aime. Mais des « pros » du domaine me guideront, élaboreront tactiques et stratagèmes adéquats et pointus. Ils ont toute ma confiance et ma reconnaissance.

Combattre sur un terrain ami, avec les meilleurs conseillers, les armes les plus efficaces, tout en n’ayant pas à se demander comment pouvoir s’offrir ces privilèges est une chance que je réalise pleinement. Elle découle aussi de luttes et de combats de justice sociale.

Quelqu’un disait que la vérité n’est pas dans la victoire, mais dans le combat. Cette vue de l’esprit peut se comprendre et se défendre. Je la traduirais plutôt par: les victoires sont des étapes, des sursis; le combat lui est réalité quotidienne, source d’enrichissement et d’épanouissement, avec ses joies et ses angoisses.

Chaque jour, chaque instant, peuvent être différents, mis en perspective par cette nouvelle réalité, vivante, en soi. L’inéluctable s’autorise quelques percées, bouffées toxiques, aussitôt asphyxiées par l’optimisme et le positivisme que je cultive, malgré moi. Quelle chance !

Fidèle à moi-même, je me battrai bec et ongles, bien décidé à lui tordre le cou, à ce maudit crabe.


Jean-Pierre Bodrito 
Sion 


La "Voix des partisans" le peuple.VS du 16 mai 2014   
 



 

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