Celles et ceux qui m'ont déjà lu n'ignorent pas à
quel point l'intitulé de cette chronique me touche particulièrement et colle
aux valeurs auxquelles je suis très attaché. Notre journal préféré a été depuis
plus de 50 ans une aide, que dis-je, une bouée plus qu'appréciable. Il fut le
support qui permit à des générations de Valaisannes et de Valaisans de
continuer à espérer, de se faire entendre, de dénoncer, d'informer autrement. Il
était donc inconcevable pour moi que notre Peuple
valaisan disparaisse. Quelques mois après s'être tu, Le Peuple.VS est à nouveau à disposition d'un Valais Autrement, rajeuni et plus beau qu’avant, riche de décennies
d'expériences et de Résistances.
Quelle satisfaction pour moi d'avoir la chance de
re-commettre mes petits papiers. Quel privilège de
partager ses colonnes avec mes collègues, sous la baguette de Sébastien. Car
autant le nombre d’abonnés pouvait être relativement modeste, autant ses lecteurs
se retrouvaient parmi les personnes les plus influentes de notre pays, tous
bords confondus. En effet, on sait très bien qu’être égratigné par «quelqu’un»
qui a conquis ses mérites dans de longues années de combats vaut bien plus que
des médailles distribuées de manière complaisante.
Entre vous et moi, tout féru que je
suis de réseaux sociaux, pouvoir écrire dans «mon» journal de gauche que notre
Valais se prépare à un choix kafkaïen pour remplacer Claude Roch, n’a pas son
pareil. Au-delà du caricatural duel Cat Ogan-Pierre Ottoman, c’est le choix
inéluctable des urnes, bien sûr à respecter, qui me gèle le sang. Mais au final,
nous ne verrons que des gens de droite remplacer des gens de droite. Et ça,
ici, je peux l’écrire.
Comme je peux exprimer librement cette
dérive des futurs époux PDC-PLR, rejoints par l’udc, tous amis des grands
spéculateurs; vouloir à longueur de mois, en baissant les impôts, ôter tous
moyens à l’éducation, au social et à la santé, tout en accusant les Gauches d’être
responsables des maux qui gangrènent nos voisins grecs, portugais ou espagnols,
m’indigne.
Ici aussi, je dénonce la pensée unique
du syndrome du Valaisan-Caliméro pleurnichard. Vouloir occulter des décennies
d’irresponsables erreurs en rejetant les fautes sur les Confédérés et leur
choix des urnes frise le pathétique. Et leurs élus à Berne qui ne parviennent
pas à convaincre leurs collègues d’autres cantons ni leurs Conseillers fédéraux
mériteraient de devoir rendre des comptes.
Oui, je me réjouis de poursuivre.
Ah, j’oubliais, Esther et nos listes
attendent votre soutien le 3 mars.
Jean-Pierre Bodrito
Conseiller général
Député suppléant
Sion
La "Voix des partisans" le peuple.VS du 8 février 2013
La "Voix des partisans" le peuple.VS du 8 février 2013
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