vendredi 3 mai 2013

Rétro désabusé


Le Peuple.vs ayant relayé feu le Peuple valaisan, ma curiosité naturelle mêlée à un prétentieux espoir m’ont fait me demander si la trentaine de thèmes que j’ai dénoncés ou relatés dans cette chronique auraient toujours lieu d’être traités aujourd’hui. Je m’apprête donc à les parcourir, du moins une partie, tout en ayant un pressentiment mitigé.


Je commençais donc par «Retour de Pinocchio», une critique de la politique italienne et de ces pseudos nouveaux partis. Pas une ride, et tellement de cicatrices en plus.


«2008 Annus horribilis» et l’immense hold-up planétaire qui s’en suivit. On n’a toujours rien appris. Alors même que l’économie flotte à ras les pâquerettes, la bourse spéculative elle, est au zénith; la bulle va nous éclabousser un de ces quatre tandis que les caisses de pension publiques, celles-là même qui ont d’éminents experts comme conseillers n’en finissent pas de creuser les bilans des cantons et des communes.


«Au suivant» parlait d’élections imminentes et jaugeait l’importance de la méritocratie face aux divers réseaux familiaux et autres des candidats, tous émérites. Rien de nouveau sous le soleil, sauf peut-être l’apparition récente, grâce à la sur-médiatisation, de la médiocratie.



«ON a gagné» traita des cantonales de 2009 et de la victoire de notre candidate au Conseil d’Etat. Furent évoquées la non alliance avec la candidate verte et la presque perte de majorité absolue par le groupe PDC. Tiens, comme si on y était.



« C’est en sciant que Léonard de Vinci » fut un de mes coups de blues, moments de solitudes vécus lors de mes affaires de LPP avec l’ancien pdg du Nouvelliste et des nombreux millions en commandements de payer qu’il m’envoyait, année après année. Voilà, j’ai reçu le 5ème, pas plus tard que vendredi passé…



« Tous égaux devant la victoire, huit ans plus tard ?» était un retour vers les attentats du 11 septembre. Il y a eu le WTC, il y a Boston, mais entre deux, des millions de victimes, assassinées dans l’indifférence, le mensonge et les manipulations.



«Appelons un chat un chat» traitait des affiches à la sauce SS de l’UDC. Nous avons eu, depuis, 56'000 voix pour la banalisation de la haine.



«Con cordat» se fit la dénonciation de l’adhésion au concordat contre la violence lors des manifestations sportives. Ce texte, non respectueux des droits élémentaires, a dressé un autel au « 2 poids, 2 mesures ».



«Santo subito», texte politiquement incorrect dressa l’éloge du soit-disant déséquilibré qui blessa le cavaliere. Cet homme qui aurait pu être le bretzel de service disparut dans l’anonymat. Aujourd’hui, un «déséquilibré» a tiré 6 coups de feu devant Palazzo Chiggi, à Rome.



Dans «Et si on leur demandait ce qu’ils en pensent» je plaidais en faveur de la Police municipale sédunoise… C’était avant le FC Châteauneuf.



Ciel, je n’arriverai jamais avec les 3000 caractères qui me sont autorisés à passer en revue tous mes sujets. Je devrai taire le Selon que vous soyez… et la pédophilie dans l’Eglise, passer sur A en perdre le Nord et mon ras le bol des fascismes ambiants. Ne pas parler de Balayons devant nos portes et la présence de racistes dans nos assemblées de partis et de syndicats.



Non je n’y arriverai pas, ici. Et mon pressentiment s’est avéré exact, peu d’obsolescence, malheureusement.



Néanmoins, je n’oublierai pas une dernière pensée pour Luca. Même si son combat, celui de ses parents, de son frère, de ses amis, n’a pas trouvé écho chez les miens, sous le prétexte de la séparation des pouvoirs, je le répète ici : « Luca non sei solo ».



Il n’y a pas de Pouvoir qui ne doive résister à la Justice.





Jean-Pierre Bodrito

Conseiller général

Sion 

La "Voix des partisans" le peuple.VS du 3 mai 2013        

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