vendredi 29 avril 2016

Peu fier de nous



Il m’incombe de vous faire un aveu: je ne suis plus très fier de «nous» et ne me sens plus le courage de chercher des justifications. La fierté s’est transformée en honte, la tête haute a fait place à la mine défaite.

Et pourtant, Ciel, que j’étais flatté de mon choix, convaincu d’être en parfaite adéquation avec le ressenti de mes sensibilités. La Rose, le Rouge, le Gauchiste, le Socialo, tous ces qualificatifs me situaient parfaitement et me seyaient.

Mais que s’est-il passé ? Qu’ont fait ces pseudo-camarades, une fois le pouvoir atteint ?

Royaume-Uni, Italie, France, pour ne citer que ces trois exemples parmi d’autres, ont vu des socialistes –Travaillistes ou Démocrates – outrepasser les limites que n’auraient osé franchir les plus libéraux des gouvernements.

Exemple le plus récent de cette décadente tromperie, le socialisme à la Française. Trop préoccupés à vouloir cacher leurs incompétences, ces Enarques « option PS » repoussent toutes les limites. Entre la loi – heureusement mise de côté – de la déchéance de la nationalité, ou la Réforme du Code du travail El Khomri, les sbires Hollande et Valls ont définitivement mis aux oubliettes toute connotation socialiste ou de gauche, tout sens de solidarité. Perdre pour perdre, ils pourraient au moins le faire la tête haute.

Vous l’aurez compris je n’en veux pas au PSS pour sa politique, je ne remets surtout pas en question les idées socialistes, ni nos camarades que j’ai eu la chance de côtoyer lors de nombreuses séances et rencontres partout en Suisse. Par contre je suis stupéfié que NOUS n’ayons pas encore dénoncé et condamné officiellement cette parodie de politique de gauche à la sauce française. Comment peut-on exiger, si ce ne sont des améliorations des conditions de travail, au moins un frein aux démantèlements, alors que le gouvernement « socialiste » français s’assied sur le droit des travailleurs, sur les Libertés des citoyens.

CherEs dirigeantEs du PSS, cherEs camarades, disons haut et fort que ces gens-là ne sont plus des nôtres, qu’ils ne défendent plus nos valeurs. Ils ne valent pas mieux que ceux qu’ils combattent chez eux. Et faisons-le aussi pour toutes celles et ceux qui osent résister, debout… Nous le leur devons. Il en va de notre crédibilité et surtout, de notre survie.

Et alors je serai de nouveau fier de « nous », la tête haute…

HASTA SIEMPRE


Jean-Pierre Bodrito
Sion

Le peuple.VS du 29 avril 2016

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