vendredi 8 février 2013

Ça, ici, je peux l’écrire

Celles et ceux qui m'ont déjà lu n'ignorent pas à quel point l'intitulé de cette chronique me touche particulièrement et colle aux valeurs auxquelles je suis très attaché. Notre journal préféré a été depuis plus de 50 ans une aide, que dis-je, une bouée plus qu'appréciable. Il fut le support qui permit à des générations de Valaisannes et de Valaisans de continuer à espérer, de se faire entendre, de dénoncer, d'informer autrement. Il était donc inconcevable pour moi que notre Peuple valaisan disparaisse. Quelques mois après s'être tu, Le Peuple.VS est à nouveau à disposition d'un Valais Autrement, rajeuni et plus beau qu’avant, riche de décennies d'expériences et de Résistances.

Quelle satisfaction pour moi d'avoir la chance de re-commettre mes petits papiers. Quel privilège de partager ses colonnes avec mes collègues, sous la baguette de Sébastien. Car autant le nombre d’abonnés pouvait être relativement modeste, autant ses lecteurs se retrouvaient parmi les personnes les plus influentes de notre pays, tous bords confondus. En effet, on sait très bien qu’être égratigné par «quelqu’un» qui a conquis ses mérites dans de longues années de combats vaut bien plus que des médailles distribuées de manière complaisante.

Entre vous et moi, tout féru que je suis de réseaux sociaux, pouvoir écrire dans «mon» journal de gauche que notre Valais se prépare à un choix kafkaïen pour remplacer Claude Roch, n’a pas son pareil. Au-delà du caricatural duel Cat Ogan-Pierre Ottoman, c’est le choix inéluctable des urnes, bien sûr à respecter, qui me gèle le sang. Mais au final, nous ne verrons que des gens de droite remplacer des gens de droite. Et ça, ici, je peux l’écrire.

Comme je peux exprimer librement cette dérive des futurs époux PDC-PLR, rejoints par l’udc, tous amis des grands spéculateurs; vouloir à longueur de mois, en baissant les impôts, ôter tous moyens à l’éducation, au social et à la santé, tout en accusant les Gauches d’être responsables des maux qui gangrènent nos voisins grecs, portugais ou espagnols, m’indigne.

Ici aussi, je dénonce la pensée unique du syndrome du Valaisan-Caliméro pleurnichard. Vouloir occulter des décennies d’irresponsables erreurs en rejetant les fautes sur les Confédérés et leur choix des urnes frise le pathétique. Et leurs élus à Berne qui ne parviennent pas à convaincre leurs collègues d’autres cantons ni leurs Conseillers fédéraux mériteraient de devoir rendre des comptes.

Oui, je me réjouis de poursuivre.

Ah, j’oubliais, Esther et nos listes attendent votre soutien le 3 mars.  

Jean-Pierre Bodrito
Conseiller général
Député suppléant
Sion 


La "Voix des partisans" le peuple.VS du 8 février 2013      

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