vendredi 14 mai 2010

Le train sifflera 3 fois


Ainsi donc la Caisse de Pension de la Ville de Sion (CPVS) a elle-aussi subi les conséquences de la crise des « subprimes ». Tiens donc, moi qui il y a 18 mois, avais entendu répondre à mon interrogation sur sa situation après le Tsunami boursier de 2008  que cela ne me regardait pas. Punkt schluss. Pourtant j’avais juste sollicité un peu de vigilance, la caisse étant PUBLIQUE… Mais bon, voilà, je ne vais pas retourner le couteau dans la plaie… ou alors juste un peu…
                                                                                                                                                                                       
Ainsi donc, écrivais-je, le taux de couverture de la CPVS a lui aussi fondu d’environ 15% en cette Annus horribilis 2008, chutant à CHF 43.2 millions, ce qui équivaut à environ 65% du degré de couverture. Cette sous-capitalisation aggravée a de bien-entendu fait réagir le Conseil de Fondation de la CPVS qui, sur probable recommandation de son expert agrée, a décidé d’entreprendre la mise en application de mesures d’assainissements, afin de répondre aux exigences légales, soit, retrouver dans un délai le plus raisonnable possible un taux de couverture de 80%.  Une augmentation de 1% des cotisations a donc été signifiée à tous les assurés, respectivement membres de la dite Caisse de Pension (CdP). Je dis bien tous, car une autre mesure que j’ai un peu de la peine à qualifier d’assainissement, a été de se voir recapitaliser par la seule Commune de Sion, une obligation légale et statutaire la contraignant à s’y résoudre, jusqu’à concurrence d’un taux de 80%. Ces CHF 17,5 millions devront donc être imputés, en tranches de CHF 3,5 millions aux habitants de la Ville de Sion.  Là où le bât blesse, c’est que la CPVS n’est pas la CdP de la seule Commune de Sion, mais aussi de sociétés comme l’ESR, l’UTO, l’OT, etc.… Et que ces sociétés ne sont pas engagées dans la garantie de la CPVS. Pour résumer, seule la Ville de Sion paie, et paie même beaucoup,  pour des résultats négatifs dont les responsabilités objectives ont à être partagées par toutes les sociétés, celles-ci étant équitablement et paritairement réparties dans le Conseil de Fondation.     

Si de bien entendu, BP et la Grèce le permettant, le taux devait de manière « naturelle », remonter jusqu’au 80% exigible, la somme due par chaque sédunois diminuerait en proportion. Donc, amis(es) sédunois(es) nous sommes redevables de CHF 17,5 millions à  la CPVS, indépendamment du fait que la grande majorité des CdP ont récupéré durant l’année 2009 plus de 10% ; il faudra bien nous expliquer et prouver, Messieurs les experts communaux, chiffres à l’appui.

Enfin j’ai le regret de vous annoncer, mes toujours mêmes amis(es) sédunois(es), que si le train a  eu sifflé trois fois  dans les salles de cinéma, vous, nous, paierons trois fois pour des mesures d’assainissements. La première fois pour la recapitalisation de la CdP au niveau cantonal, une deuxième fois pour notre CPVS communale, et très probablement une troisième fois pour votre propre CdP …

Une dernière chose me donne des frissons. Nous continuons à nous appuyer sur les Conseils d’experts, ceux-là même qui nous ont conseillé d’approcher de la rive quand l’eau se retirait quelques minutes avant le Tsunami de 2008.  Comme me disait un collègue, un chercheur est payé pour chercher, pas pour trouver ; les experts sont-ils aussi de cette trempe-là ?

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