Si pour les « irréductibles gaulois » la seul crainte était que le ciel ne leur tombe sur la tête, « il Prémière » (en prononciation anglaise, s’il vous plait) italien lui n’estimait pas devoir porter l’armure, convaincu qui’il est (était ?) de pouvoir TOUT diriger. Diriger, ce mot, Berlusconi le connaît bien, et le conjugue à tous les temps, à toutes les formes mais surtout à la première personne. Je, moi, et qu’importe le reste, tant que je moi.
Et i coglioni et i farabutti n’ont qu’à bien se tenir, car j’ai avec moi les « camicie nere » de triste mémoire qui ne se retirèrent pas complètement après le 24 avril 1945, le jour où le Duce fut pendu avec sa maitresse par les pieds sur la Place du Duomo à Milan. Le Duomo de Milan ? Tiens ca me dit quelques chose...
Oui Silvio, tu peux te faire tirer la peau du visage, tu peux te faire réensemencer le cuir chevelu, tu peux diriger la quasi totalité des médias de ton pays (merci à La Republica et à l’Unità de résister), tu peux essayer de changer les lois afin de te rendre non judiciable, tu peux pour obtenir TA majorité absolue t’allier avec les fascistes d’AN (ex MSI) ou de la legha Nord de Bossi le bossu haineux, tu peux continuer à recevoir à la Villa Certosa en Sardaigne toutes les « Veline » de 7 à 27 ans, mais tu ne peux pas impunément empêcher la raison de résister. Ta survie est suspendue à cette immunité que tu défends sans AUCUNES limites ni vergogne. Cette loi sur l’immunité qui fut supprimée pour permettre à ton ancien complice de négoces Bettino Craxi d’être inculpé et condamné en 1992. Et toi tu veux remettre à jour cette immunité-armure ? Honte à toi Silvio, toi qui veut abolir les élus italiens de l’étranger uniquement parce qu’ils sont majoritèrement en faveur du centre-gauche. Tu es la honte de l’Italie dans le monde, tu es une caricature grotesque qui jette le discrédit sur toute une nation qui est aussi la mienne.
Alors moi quand j’ai appris qu’une personne t’avait jeté un objet, Place du Duomo à Milan, j’ai d’abord pensé qu’il pouvait s’agir du papa d’une de ces jeunes filles mineures que tu « reçois » dans tes résidences luxueuses. Et puis, non, il s’agit en fait du geste d’un déséquilibré mental… Toutes tes lois d’impunité ne font pas le poids face à la volonté d’un faible d’esprit. Et tout ca, Place du Duomo à Milan. J’aime à penser qu’il s’agisse d’un signe. Quant au lanceur de chaussure (non ça c’est une autre histoire, le simplet étant la victime), pardon de petit Duomo, certains demandaient déjà quelques heures après son geste qu’il soit fait « Santo subito ». Tiens, tu devrais essayer les bretzels.
Una mattina, mi sono alzato, o bella ciao, bella ciao, bella ciao, ciao ciao…
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